Activité des incendies dans les forêts méditerranéennes (le cas Algérien)

L'Algérie connaît une forte activité des feux de forêt, bien que limitée à la frange côtière nord. Cependant, aucune étude n'a examiné pourquoi les feux sont limités à cette zone, ni quelle combinaison de facteurs explique leur occurrence. Nous décrivons ici le régime actuel des feux dans le nord de l'Algérie de 2000 à 2019 et corrélons l'activité des feux à divers facteurs environnementaux et anthropiques. Nous avons constaté un fort gradient nord-sud dans la fréquence des feux : il est maximal dans les forêts de chênes hautement combustibles (productives) du nord de l'Algérie, où les précipitations annuelles sont abondantes, tandis qu'il est limité en combustible dans le sud en raison des conditions semi-arides. Nous avons déterminé que les feux sont quasiment absents dans les zones bioclimatiques subarides ou arides, en raison de la végétation steppique dont l'indice de végétation par différence normalisée (NDVI) est inférieur à 0,35 en été. Par conséquent, les feux occupent une niche spatiale étroite (les zones humides et subhumides à forte productivité) et temporelle, car la plupart des feux se produisent en été, après les fortes pluies de l'automne au printemps qui favorisent la croissance des combustibles. L'homme joue également un rôle, car les foyers d'incendies se concentrent dans les terres cultivées et les zones bâties à forte densité humaine et dotées d'infrastructures, mêlées à des zones arbustives et forestières. Nous examinons comment les changements climatiques en cours et la désertification progressant vers le nord de l'Algérie pourraient finalement limiter les forêts à une étroite frange fournissant de moins en moins de services écologiques à la population algérienne.

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